La Migration des Coincoins

 La route fait partie du voyage et c’est encore plus vrai dans ce pays aux distances peu communes.

Imaginé, en 2 jours nous allons parcourir la distance séparant       soit 1400km.

Monotone ? pas du tout.

Belle ? oui encore et toujours.

Le ciel est plus grand, bien plus grand, gigantesque dirons-nous.

Un détour par le pub de Daly water, mythique mais pas très accueillant.

Des énormes burgers dont un au baramundi, le poisson géant roi de ces contrées et nous voilà reparti sur la fameuse Stuart coupant l’Australie en son centre comme un fil à couper le beurre, bien droit.

Nous nous jetterons dans le premier camping venu dès les lueurs du jour s’assombrissant ; la route étant peuplée d’animaux la nuit venue.

Quel heureux choix que le BankBanka camping ; pittoresque, plaisant, propre et aéré.

Soirée au coin du feu en écoutant Georges, le chanteur de country local, grillant des marshmallows offerts par le gentil tenancier, en compagnie d’Australiens une fois de plus accueillants, serviables et discrets.

Les nuits se rafraîchissent car nous venons de descendre de plus de 600km.

La totalité du voyage équivaut à relier Marseille à Copenhague.

Après un repos salvateur, nouvel route d’environ 800km.

Nous croiserons tous les animaux mythiques ; wallabies, dingos, varans, vaches vivantes et quelques fois mortes gisant dévorées ou en squelette.

Un arrêt au Devil marbles, boules gigantesques de grès rouges nous rappellerons les forces géologiques de pays.

Nous arrivons enfin à Alice Springs, LA ville du centre de l’Australie. Une fois de plus, grosse déception, ce n’est véritablement pas notre type de ville…trop ‘’américaine’’.

Plein d’essence (1.20$ contre 1,80$ au milieu du bush) et de courses et nous repartons directement pour le parc de Mac Donnels Ranges tout proche (enfin 140km tout de même).

 Nous posons notre camping-car à Orminston et le lendemain nous parcourons la très belle balade de 8km à travers les gorges. Spectacle féerique que ces montagnes de grès d’un rouge profond nous offrent. Mauvaise nouvelle, pour terminer la balade, il faut traverser la rivière gelée (13°C).

Un très gentil guide, voyant notre mine, retraverse à la nage pour nous apporter des sacs afin d’emballer nos affaires. Tout le monde en petite tenue et pas de chichis. L’expérience est quelque peu revigorante mais le décor reste exceptionnel et compense largement ces désagréments.

Sur le retour vers Alice Srings, plusieurs arrêts dans ce parc viendront agrémenter notre route ; des gorges de Kathleen en passant par les carrières aborigènes d’ocres qu’il soit blanc, rouge ou jaune.

Nous choisissons le camping Gday pour les prochains jours à Alice Springs. 1400 km plus au sud rend, cette fois-ci, la piscine inaccessible.

Après une matinée de repos et d’intendance, nous nous rendons à Désert parc (87$ pour 4) un zoo en pleine air avec une section nocturne très intéressante et un spectacle de rapace. Nous voulions continuer mais les musées, magasins et autres centres d’intérêt ferment très tôt vers 17h00 (malgré qu’ils ouvrent tard-pas avant 10h ou 11h)

Nous faisons un détour par la célèbre boucherie Milner afin d’acheter de gros steaks que nous dégusterons au BBQ.

 Au petit matin, après les derniers préparatifs, nous passons au centre culturel aborigène Alaruan (40$ pour 4) intégrant galerie d’art, muséum d’histoire naturelle du désert et un centre d’aviation. Quelques galeries d’art aborigènes (hors de prix) plus tard nous prenons possessions de notre voiture (Mitsu Outlander) avant de rendre le camping-car.

Près de 500km plus au sud se trouve notre prochaine étape : le King Canyon.