07 VARANASI KOLKATA 29 Fév 03 Mars
Après une nuit paisible dans le train couchette ou draps et couvertures propres vous sont offertes ; nous approchons de Varanasi, l’ancienne Bénares avec du retard. Toutes les recommandations et précautions émises sur les guides de voyage nous font craindre le pire. Nous souhaitions passer par cette ville, berceau de l’hindouisme. Notre arrivé en gare est hésitante, nous négocions un tuctuc et nous voilà partie sous une chaleur accablante, serrés entre les bagages, asphyxiés par le trafic dense. Le tuctuc nous dépose au milieu de nulle part, en plein souk en nous indiquant vaguement la direction. Nous partons, bagages roulants vers je ne sais où. Nous demandons la direction du Ghât Munshi (si vous nous avez suivi, vous devriez savoir ce qu’est un ghât-voir article Pushkar) à de jeunes lycéennes Devant notre mou dubitative, elles décident de nous guider. Nous revoila parti pour ½ heure de marche sur des trottoirs qui n’existent pas, zigzaguant entre vache, tuctuc à moteur ou en vélos, charrettes, marchand ambulant de tous poils, déjections bovines ou indéterminées.
Au final nous arrivons au ghât, notre hôtel devrait être tout proche. Nous sommes de nouveau guidés, cette fois à travers des ruelles étroites mais encombrées des mêmes spécimens. Nous arrivons, enfin, exténués mais soulagés au Marigold. Après une douche salvatrice, nous partons déjeuner au Jyoti café d’un bon poulet grillé. Puis nous parcourons les ghats, la vision du Gange est féérique même si nous pensions celui-ci beaucoup plus vaste.
Nous sommes en hiver et le niveau de l’eau est très bas. A la mousson, ce dernier montera de 5 à 10m. Le soleil pique nos peaux et nous comprenons la désertion de ce lieu à cette heure. Nous revenons en fin de journée pour la cérémonie du Puja, offrande de la lumière au Gange.
Nous dinerons au Shree café, d’excellents plats végétariens avant de rentrer pour une courte nuit car demain nous partons pour le lever de soleil.
Nous avons négocié avec l’hôtelier une barque à 800Rs. Il est 5h45 qu’en nous partons patager un chai. La ville est envahie, comme lors de la cérémonie de hier soir, de groupe de touristes agglutinés sur des barques. Nous parcourons le Gange pendant 2 heures, allant de lieux d’ablutions en lieux de lessive et pour finir vers les impressionnants ghats de crémations.
Petite précision, les corps ne sont pas dispersés dans le Gange mais simplement immergés puis brulés au bord du Gange. Après les restes n’intéressent plus et les cendres sont enfoui communément.
Après le petit déjeuner, nous entamons une séance de devoir. Nous repartons au fil des ruelles microscopiques, envahies de vaches (c’est leur paradis ici), de chiens errants et de singes chapardeurs. Nous devons sauter pour éviter bouses et autres déchets et déjections journaliers car à notre grand étonnement, nous nous apercevons que la ville est nettoyée tous les soirs et que la saleté ambiante n’est le fruit que d’une seule journée !
Contrairement aux indications des guides, nous trouvons la ville assez sure et finalement nous ne sommes que très peu accrochés par des mendiants ou des vendeurs en tous genres. Nous croisons de nombreux occidentaux, paumés de tout âge venus chercher le réconfort auprès de gourous et autres sâdhus (ermite nu). Nous déambulerons jusqu’au ghât de crémation ou le respect de lieux nous est cordialement demandé.
En fin de journée nous prenons le train pour Kolkata autrefois Calcutta non sans appréhension car nous n’avons pas de place à côté ni même dans le même wagon. De plus les indications dans la gare sont uniquement orales et nous douterons très longtemps d’être sur le bon quai.
Par l’entremise d’indien conciliant, nous arrivons à nous regrouper afin de passer une bonne nuit, notre trajet durera 15 heures. Les trains couchettes indiens sont plutôt confortables et propres, souvent plus que les hôtels.
Nous arrivons à l’heure et traversons la rivière avec le ferry (5 Rs/p) puis taxi Ambassador direction notre hôtel vers le New Market. Après des discussions houleuses avec le gérant qui n’a retenu la chambre, nous trouvons une solution avant de partir déjeuner au très chic Perless (5500 Rs le buffet pour 4) Cela nous change des boui-boui habituels. Nous attendions à une ville polluée et encombrée de mendiant et autres estropiés mais nous logeons dans les quartiers chics et nous retrouvons un paysage rappelant Bangkok avec ces très nombreuses échoppes alignées tel les perles d’un chapelet.
Nous retrouvons les rickshaws puliers ou »hommes chevaux » avec leur légendaire clochette au sein de cette dense circulation.
Nous partons ce jour pour des quartiers beaucoup moins huppés. Nous parcourons la halle aux viandes et nous regrettons notre repas carné de la veille. Tout n’est qu’immondice et l’odeur soulève le coeur.
Par continuité, nous nous rendons au temple de Kali, dieu cruel qui a donné son nom à la ville. Tous les jours des sacrifices d’animaux sont perpétrés dans l’arrière court et la viande est cuite et distribué au indigents. Le temple est très laid et l’atmosphère intérieure entre bondieuserie et prière nous laisse perplexe.
Nous reprenons le métro le moins cher du monde (7Rs/0,10€) pour nous rendre aux marché aux fleurs. Finalement un taxi nous sera nécessaire, nous étant égaré dans les bas quartiers de la ville. Traversant ce quartier, nous continuons dans la dualité de l’Inde partagé entre les fleurs et les ordures. La chaleur est suffocante et l’odeur un mélange de pollution et de pourriture acre.
Nous décidons de rejoindre les beaux quartiers et, par l’entreprise d’un restaurant chinois chic et d’un dessert dans un salon de thé, de quitter l’Inde.
Un trajet Ubber à 300Rs pour l’aéroport et nous arrivons très largement en avance à notre enregistrement. Notre avion ayant 3h30 de retard, nous passerons une partie de notre dernière nuit Indienne dans ces lieux.
Que de souvenirs !!!
merci les CoinCoins
Gros bisous,
Christèle & Jocelyn à l’apéro avant de manger un colombo de poulet !