La Migration des Coincoins

Après un trajet un peu compliqué depuis Lima avec notamment une courte nuit dans l’aéroport de Quito et trois avions, nous atterrissons en milieu de matinée à l’aéroport de Baltra, près de l’île de Santa Cruz aux Galapagos.

Après les 20$ par personne pour juste regarder dans les bagages que nous n’emportons pas de produit dangereux pour l’écosystème (c’est du foutage de gueule car ils ne regardent pas dans les sacs cabines) nous nous acquittons de nos 100$ d’entrée au Parc (50$ pour Logan) puis nous prenons un bus de 5mn (gratuit) puis un bac de 500m (1$/pers) puis 45mn de taxi pick-up (18$) et nous voilà arrivé à Puerto Ayora, à l’hôtel Vista el Mar (60$ la nuit). Petite aparté, la monnaie de l’Equateur est le $US car le sucre n’arrêtait pas sa dévaluation.

Sut tous les blogs et autres guides, nous étions prévenus ‘’attention aux Galapagos tout est cher, le moindre sandwich c’est 8$ il faut prendre une croisière tout compris, autrement vous ne vous en sortirez pas, bla bla bla…’’. Bon, après seulement quelques minutes, nous avons constaté que tout cela est complètement faux ; hotel-60$ la quadruple ; premier repas–soupe, plat poisson légume riz, boisson le tout pour 4$ ; le centre tortue Darwin-gratuit ; la nature, les animaux-gratuit ; la plage-gratuite.

Le réceptionniste de l’hôtel nous briffe sur l’île et les choses à voir, il n’a rien à vendre et ses conseils s’avèrerons précieux. Après le repas direction le centre de recherche Darwin ou nous verrons nos premières tortues terrestres géantes ainsi que des iguanes. Le centre accueille des chercheurs du monde entier et ses derniers développent des techniques de préservation et de repeuplement de la faune et de la flore.

Puis sur la plage toute proche nous découvrirons nos premiers iguanes marins, ils sont assez impressionnants mais en fait près paisibles, inoffensifs et végétariens, ouff. Entouré de plusieurs dizaines, à seulement quelques centimètres, une pensée pour notre ami Edgar nous vient.

Nous retournons à la chambre pour une sieste qui se transformera en nuit, la fatigue du voyage nous a été fatale.

Après cette bonne nuit, direction au petit matin vers Los Griétas, une faille géante aux eaux d’une limpidité incroyable. Nous sommes bien dans une des dix plus belles piscines naturelles du monde et, sur les conseils de l’hôtel, grâce à notre arrivée matinale, nous profitons quasiment seule de ces eaux certes vivifiantes mais dans décor grandiose.

Le chemin de retour, bien aménagé comme tous ceux du parc, passe par des salines, une forêt de cactus géants aux troncs caramélisés et une plage…des allemands, et oui c’est son nom quoique très étrange.

Après avoir dégusté un bon céviche (6$ pièce) nous enchainons avec une petite rando à travers des paysages uniques et déroutant nous conduisant à la plage des tortues, une immense langue de sable de plusieurs km, ourlée de rouleaux réservés aux surfeurs émérites et lieux de ponte de ces mammifères marins. Nous poursuivons notre route, croisant des iguanes dorant au soleil, pour retrouver une anse ou la baignade est plus appropriée.

Nous finirons cette belle journée autour d’un bon gros poisson tout rouge dégusté dans les stands tout proche de notre hôtel pour une somme très raisonnable (55$).

Aujourd’hui, nous changeons d’île. Après une matinée à faire un tour en vélos (merci l’hotel pour le prêt gratuit) au marché ou la bataille fait rage entre les otaries, les pélicans et les frégates puis au centre Darwin, nous prenons le bateau de 14h pour Isabela.

En fait de ferry, c’est un speed boat, contenant 20 personnes, vous secouant contre vent et marrée pendant 2 heures. La traversée, compte tenu de la houle, a été vraiment très éprouvante et nous ressortant avec notre repas au bord des lèvres avec un mal de dos carabiné.

Mais Isabela nous fera très vite oublier ces désagréments. Après une nouvelle taxe de 5$/p, nous montons dans un taxi direction le Dolphin Azul. Nouvelle chambre quadruple (75$) mais cette fois-ci une cuisine commune est à disposition. Les courses effectuées au supermarché avant de partir nous servions tout au long de notre séjour dans cette île.

Nous effectuons un rapide tour du pueblo Puerto Villamil par ses rues de sable jusqu’à l’immense plage le bordant. Retour à la chambre pour la préparation du diner et une bonne nuit.

Nous avons décidé, finalement, de ne faire aucune excursion. En effet, les prix pratiqués sont complètement délirants ; la journée est facturée environ 90$/pers juste pour quelques heures de bateau sans intérêt, quelques plongées avec masques et tubas, dans des sites accessibles depuis la terre ferme ou tout du moins pas plus attrayants.

C’est donc fort de ces économies que nous nous rendons dans ‘’LE’’ site le plus prisé de tous les Galapagos pour nager avec les tortues et les otaries : Concha Perla, à 10mn de marche de l’hôtel.

Notre arrivée un peu tardive et surtout notre temps de mise à l’eau ne nous permettras pas de nager avec les otaries parties bronzer au soleil naissant mais une grosse tortue nous rendra visite.

L’après-midi sera consacré à une balade sur l’immense plage de plusieurs kilomètres conduisant au tunnel de lave, à la plage de reproduction des iguanes, pour finir par les mangroves.

Sur le retour, nous sauterons dans les vagues, seul à plusieurs kilomètres, sous un soleil aussi radieux qu’inattendu.

Il est temps de conclure cette belle journée au fil d’un apéro garni et d’un risotto crémeux.

Cette fois nous partons plus tôt, retour à Concha Perla et cette fois-ci c’est seul que nageons avec les tortues puis une otarie nous rejoint, tournoyant autour de nous.

C’est limite flippant de voir ces véritables torpilles tournoyant autour de nous mais quel plaisir. Au bout de deux heures, le ponton se remplissant de croisiéristes et les animaux se défilant, nous décidons de plier les voiles.

De nouveau, passage par l’hôtel avant de repartir vers le centre de réinsertion de tortues géantes. Le chemin passe par une passerelle sur plus d’un kilomètre longeant lagunes et mangrove.

Dans le centre (gratuit) nous rencontrons de bien vieilles mémés à l’âge vénérable de plus de 100 ans et à la taille tout aussi vénérable.

Redescendu sur la plage, nous gouttons aux joies de la baignade, une fois de plus seul sur cette immensité.

C’est au petit matin, 5h30, que nous embarquons pour le voyage retour, cette fois-ci beaucoup moins mouvementé.

De retour sur l’île de Santa Cruz, nous enfourchons des vtt prêtés gracieusement par l’hôtel puis les montons dans taxi pick-up direction le haut du volcan. Après un rapide tour des deux caldeiras, nous mettons le cap vers le ranch El Chato, réserve de tortues géantes.

C’est le premier lieu payant (3$/pers) mais il inclut une boisson. Nous parcourons le parc ou les tortues sont en liberté et nous pouvons donc approcher de très près ces descendant des dinosaures.

 De gentils touristes italiens acceptent que l’on utilise leur taxi pour remonter les deux kilomètres de piste puis une longue route nous ramènera pour déjeuner en ville. Nous consacrons notre fin d’après-midi à une baignade bien méritée sur la plage des allemands et un diner à notre stand de poisson ou cassolette de fruits de mer, poisson en papillote et crevette à l’ail nous attendent (61$).

C’est sur ce bon repas que nous finissons notre périple aux Galapagos qui restera en n’en pas douter un des moments fort et une des plus belles surprises de notre voyage.